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Soutenance de thèse de Stéphan Perreau

Sous la direction de Thierry Verdier

19/12/2022 | 14h00 18h00

« Jean Ranc (1674-1735), peintre et décorateur de Paris à Madrid. Un montpelliérain au service des bourbons »


Composition du jury :

  • Mme Cécile Beuzelin, MCF, UPVM3
  • M. Olivier Bonfait, PR, Université de Bourgogne
  • M. Pascal Julien, PR, Université Toulouse 2 Jean-Jaurès
  • Mme Adriana Sénard, MCF, Université Toulouse 2 Jean-Jaurès
  • M. Thierry Verdier, PR, UPVM3
  • Mme Frédérique Villemur, PR, Ensa Montpellier

Résumé de la thèse :

Portraitiste des cercles parisiens proches du Régent de 1696 à 1721, devenu peintre de la chambre de Philippe V d’Espagne alors qu’il était déjà quinquagénaire, Jean Ranc (Montpellier, 1674 – Madrid, 1735) a longtemps pâti du prestige incontesté de son maître et parent Hyacinthe Rigaud (1659-1743). Alors que ce dernier parvenait de son vivant à la plus éclatante des gloires, symbolisant encore aujourd’hui l’excellence en matière d’effigie au Grand Siècle, Ranc fut très rapidement relégué au simple rang d’affidé par une historiographie trop souvent critique. Ignorant les sources d’archives, trompés par un corpus que l’on croyait ténu, les récits anciens réduisirent alors l’artiste à quelques anecdotes romancées, ou le cantonnèrent à ses seules productions espagnoles, d’ailleurs peu considérées par l’histoire de l’art français. Au delà d’une évidente parenté stylistique d’avec Rigaud, l’homme développa pourtant une réelle individualité et s’imposa comme un véritable acteur essentiel de son siècle. Si l’on connaît mieux aujourd’hui la carrière de son père, Antoine Ranc (1634-1718), peintre emblématique de la seconde moitié du XVIIe siècle à Montpellier, celle de Jean n’avait jamais été étudiée dans son ensemble. De nombreux documents inédits et peu exploités, permettent aujourd’hui de dévoiler de nombreux aspects inattendus du personnage, le montrant tour à tour entrepreneur, artisan, décorateur, conseiller et protecteur de jeunes artistes sévillans. En rétablissant le catalogue raisonné de son œuvre, en définissant un parcours plus contextualisé, entre province formatrice et cours des Bourbons, nous nous proposons de replacer l’artiste dans une vision artistique plus individualiste. Alors qu’à Paris, Jean-Baptiste Oudry (1686-1755) et Jean-François de Troy (1679-1752) avaient rapidement préféré la peinture de genre au portrait, pourtant prôné par leurs professeurs respectifs Nicolas de Largillierre (1656-1746) et François de Troy (1645-1730), Ranc le poursuivit en le métamorphosant. De Montpellier à Paris, lieux de sa formation, aux ors espagnols, il s’impose davantage comme un lien entre la grandeur de son professeur et la fraîcheur de la Régence, mêlant dans son œuvre l’art de peindre à celui de l’agenceur d’espaces en dépassant ainsi le cadre borné du simple portraitiste.

Lieu : Montpellier, Musée Fabre, Auditorium
Contact : thierry.verdier (chez) univ-montp3.fr

Détails:

Date :
19/12/2022
Heure :
14h00-18h00
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