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Soutenance de thèse de Charlotte Chennetier
Sous la direction de François Roudaut et Violaine Giacomotto-Charra
10/12/2022 | 13h00 – 17h00
« C’est là où gist l’œuvre »
Sur la notion d’harmonie dans la littérature française (1551-1627)
Composition du jury :
- Mme Evelyne Berriot-Salvadore, Professeur émérite, Université Paul-Valéry Montpellier 3
- Mme Violaine Giacomotto-Charra, Professeur, Université Bordeaux-Montaigne
- Mme Elsa Kammerer, Professeur, Université Paris 8
- M. Bruno Méniel, Professeur, Université de Nantes
- M. Jean-Charles Monferran, Professeur, Université Paris-Sorbonne
- M. François Roudaut, Professeur, Université Paul-Valéry Montpellier 3
Résumé de la thèse :
À la Renaissance, la notion antique d’harmonie, qui a été transmise par la littérature médiévale, est revivifiée par le renouvellement de la pensée néoplatonicienne. Ce n’est qu’à partir du milieu du XVIe siècle que l’on voit se développer, en langue française, une réflexion d’ordre linguistique, philosophique et théologique sur cette notion, que la critique a eu tendance à faire passer du côté du lieu commun. Elle est pourtant complexe. Les humanistes français, confrontés à diverses problématiques de traduction et à une vaste tradition littéraire, qui ne se limite pas à la tradition néoplatonicienne, se forment souvent, par accumulation et croisements de sources, une représentation personnelle de ce que recouvre la notion d’harmonie. Apparaissent des oppositions, des positions discordantes mais complémentaires, parfois un rejet ou un détournement de l’harmonie néoplatonicienne. En somme, la notion est susceptible de plusieurs interprétations. Elle ne cesse de se diffracter, de se fractionner. Le sémantisme du mot harmonie, son champ lexical, ses emplois (dans le cadre d’une comparaison, d’une métaphore, d’une synecdoque) sont variables et révélateurs de son caractère polymorphe. Pour exprimer leurs idées sur l’harmonie, certains auteurs développent des métaphores complexes, qui peuvent se nourrir d’images trouvées chez Platon et ses disciples, mais qui sortent parfois totalement du système de représentation et du réseau d’images néoplatoniciens. C’est dans la confrontation de l’héritage païen avec la pensée chrétienne que se trouvent la plus grande variété de discours et les reformulations les plus profondes de l’harmonie néoplatonicienne. Ce travail étudie en particulier l’harmonie de l’homme, en relation avec les formes de conformité et d’union à Dieu.
Lieu : Université Paul-Valéry, site Saint-Charles 1, salle des Actes 011
Contact : francois.roudaut (chez) univ-montp3.fr