Spectacle – Opéra-comique – Annette et Lubin – Pastorale de Jean-François Marmontel

Annette et Lubin
Pastorale de Jean-François Marmontel
mise en musique par Jean-Benjamin de Laborde


Le XVIIIe siècle s’est follement épris de l’histoire d’Annette et Lubin au point qu’elle est devenue une des légendes vivantes les plus populaires de l’époque pré-révolutionnaire. Le amours incestueuses de deux cousins orphelins et indigents qui s’aiment en toute innocence malgré les anathèmes du voisinage deviennent la coqueluche de la génération des lecteurs de Jean-Jacques Rousseau et des amateurs de Jean-Honoré Fragonard. Elles sont racontées d’abord dans un conte moral de Jean-François Marmontel paru en 1761.
Mais bientôt, deux personnages originaires de la ville de Spa (au sud de Liège) passent pour avoir inspiré l’écrivain et pour être les incarnations vivantes de ce qui n’avait été d’abord qu’une œuvre de l’imagination. Représenté en peinture, décliné en figurines de porcelaine et en gravures, campé en personnages de théâtre et d’opéra-comique, le mythe prend des proportions telles que les âmes sensibles se rendent en pèlerinage dans la ville connue pour ses eaux thermales pour gravir « la colline d’Annette et Lubin »

C’est sous la forme d’un opéra-comique, dont le sous-titre de « pastorale » évoque des amours entre bergères et bergers, que le récit a adopté sa forme la plus populaire. Marmontel, le premier (1762), adapte son conte pour ce genre et pour un théâtre privé. Cette circonstance explique les équivoques nombreuses du texte dont nous présentons un résumé ; un texte à mi-chemin entre la pastorale et la parade, qui n’aurait pas eu sa place sur la scène de la Comédie Italienne en raison des contenus potentiellement égrillards laissés à l’appréciation des acteurs. Un texte qui accorde une place considérable à la musique, celle du Fermier général Jean-Benjamin de Laborde, et se situe dans l’entre deux du théâtre parlé et du théâtre lyrique.


Le spectacle est une production de la compagnie Théâtre du Matin et la metteur en scène Gabrielle Ordas commandée par les organisateurs du colloque Théâtre, musique et opéra dans la Correspondance de Beaumarchais (Institut de recherche sur la Renaissance, l’âge Classique et les Lumières, IRCL, UMR 5186 du CNRS/Université Paul Valéry-Montpellier III) tenu sur le site Saint-Charles et à la Maison des choeurs de Montpellier, les 10 et 11 Décembre 2021 (Linda Gil, Franck Salaün et Patrick Taïeb). Gabrielle Ordas et la compagnie Théâtre du Matin remercient chaleureusement Albert Alcaraz pour son amicale participation.


Annette : Pauline RUIZ-TOUZELLIER ; Lubin : Tao LELIÈVRE ;
Le Seigneur : Tristan MALENGOUR ; Le Bailly : Albert ALCARAZ
Traverso : Benjamin FROUIN ; Harpe : Ivan DE RAULIN ;
Viole de gambe : Ulysse BONNAMY
Arrangements musicaux de Patrick TAÏEB,
Benjamin FROUIN et Ivane DE RAULIN
Mise en scène de Gabrielle ORDAS


HÔTEL DE LA DRAC-OCCITANIE (JARDIN
5 RUE DE LA SALLE L’ÉVÊQUE, 34000 MONTPELLIER
SAMEDI 16 ET DIMANCHE 17 SEPTEMBRE
14H45 ET 16H45
DURÉE DU SPECTACLE : 20 MINUTES